Photo : @MagicMurrayFans
Il n’est pas seulement un champion de Wimbledon. Il est un champion masculin qui a déjà été entraîné par une femme. Et il est devenu le champion pour parler de l’équité au tennis.
Andy Murray a non seulement répété à quel point il est temps que survienne la parité des bourses femmes-hommes, mais il voit d’un bon œil la fusion de la WTA et de l’ATP tout en plaidant pour une augmentation des femmes dans l’entraînement d’athlètes (coaching).
C’est à Washington, lors du week-end précédant le tournoi de l’endroit, que le sympathique Écossais a livré ses pensées sur tous ces sujets.
D’abord, les bourses.
« Je suis entièrement pour l’égalité des bourses et je pense que c’est brillant de voir que plusieurs tournois en sont arrivés là. Je pense que c’est très, très positif. »
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Et il est allé plus loin.
« Je crois que ça restera difficile de rêver à une équité dans tous les tournois jusqu’à ce que l’ATP et la WTA en viennent, en quelque sorte, à joindre leurs efforts et travaillent ensemble », dit-il en reprenant une opinion que Roger Federer avait déjà émise en 2020.
« J’ai toujours eu l’impression que lorsque nous évoluons dans le même tournoi, sur la même surface, nous devrions jouer pour la même bourse. Mais je pense que pour une équité totale, la WTA et l’ATP devront fusionner et travailler ensemble afin d’en arriver là, car ce sera difficile avec la structure actuelle alors que les deux circuits ont différents commanditaires, différents contrats de télévision, etc. »
Outre Federer, d’autres légendes du tennis comme Billie Jean King, Chris Evert et John McEnroe ont exprimé leur appui à l’unification des deux circuits. Selon « Johnny Mac », cette fusion est non seulement inévitable, mais elle fera grandir le tennis lorsqu’elle surviendra.
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Et la croisade pour une plus grande place des femmes dans le tennis ne s’arrête pas là. Sir Andy s’est dit surpris du petit nombre d’entraîneuses au tennis. Femmes et hommes confondus.
D’abord, c’est sa mère, Judy Murray, qui a été sa première entraîneuse ainsi que celle de son frère Jamie.
Puis, il avait étonné le monde, en 2014, lorsqu’il avait retenu les services de l’ancienne championne française, Amélie Mauresmo. Même s’il n’était pas le premier à être entraîné par Mauresmo ni le premier joueur à être entraîné par une femme, il était certes le joueur le plus connu et médiatisé.
« Je crois que c’est très important. Le manque de femmes entraîneuses au sein des deux circuits m’a surpris, surtout sur le circuit féminin. Il est temps que la WTA prenne l’initiative pour y remédier. Espérons que ça augmentera parce que, actuellement, il n’y en a qu’un très petit nombre. Et c’est quelque chose qui doit changer. »
Lors du récent tournoi de Wimbledon, seulement six joueuses sur les 128 inscrites au tableau principal étaient entraînées par des femmes. C’est 5 %. Et si on prenait le Top 200 de la WTA, à cette date, il y avait 13 entraîneuses. C’est 6,5 %.
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À la mi-juillet, la grande Billie Jean King exprimait sa stupéfaction et son désarroi devant de tels chiffres, appelant à un plus grand nombre d’entraîneuses au niveau professionnel.
Et elle reprenait une phrase lancée un jour par Judy Murray elle-même. « Ça doit refléter ce qu’est la société. Pour le devenir, il faut d’abord le voir. »
La retraite pour Novak également ?
Roger est parti en 2022
Pour Rafa, ce sera en 2024.
Se pourrait-il que Novak les y rejoigne également ? Bientôt ?
C’est du moins le souhait des parents de Djokovic tels qu’exprimés dans un nouveau documentaire sur un des plus grands athlètes serbes de l’histoire.
L’athlète lui-même n’a rien révélé d’un tel projet, mais ses parents, eux, ne se sont pas gênés pour faire part de leurs souhaits quant au moment où leur rejeton pourrait choisir d’accrocher sa raquette. Et ce pourrait être à la fin de la prochaine année.
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« Ça ne dépend que de lui. En ce qui me concerne, il peut se retirer dès maintenant – il a tout gagné. » – Dijana Djokovic
« Pour Novak, lentement mais sûrement… ce n’est pas la fin, mais dans un an et demi, disons… Mon souhait en tant que père, je crois que ça fait un certain temps qu’il aurait dû cesser ce boulot extrêmement difficile. C’est un défi mental et physique très taxant et auquel il s’est dédié entièrement au cours des 30 dernières années, sans lever le pied de l’accélérateur, et il ne reste pas beaucoup de temps pour faire d’autres choses dans la vie. »
– Srdjan Djokovic
Ce documentaire est intitulé Novak Djokovic – Untold Stories (histoires inédites) et a été produit par le groupe médiatique bulgare Sportal.
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La maman et le papa du Djoker savent-ils quelque chose qu’on ignore ? Ou bien s’agit-il seulement d’un vœu pieux, normal pour des parents soucieux du bonheur de leur célèbre fils ?
Là où il faut être d’accord avec sa mère, c’est qu’il a tout gagné. Les colonnes de statistiques et de faits d’armes au sommet desquelles trône « Nole » sont parmi les plus importantes et prestigieuses.
Qu’il s’agisse du plus grand nombre de titres en Grand Chelem (23), dont 10 aux Internationaux d’Australie et sept à Wimbledon, ou encore des victoires en Masters 1000 (38) ou en championnats de fin de saison (6), à égalité avec Roger Federer.
D’ailleurs, si vous en doutiez encore, il suffit de considérer les réalisations en « Big Titles », l’accumulation des titres 1) en Grand Chelem, 2) en Finales de l’ATP et 3) en Masters 1000, pour comprendre que l’opinion de Dijana Djokovic fait consensus.
En fait, s’il continue, c’est vraisemblablement pour accrocher l’ultime décoration à son palmarès, soit le nombre de titres en Grand Chelem, 24, détenu par l’Australienne Margaret Court.
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En terminant, il serait bon de rappeler les récentes paroles de Djokovic avant de conclure à une retraite prochaine.
« J’aimerais jouer aussi longtemps que possible », a-t-il déclaré. « Je n’ai pas vraiment de chiffre en tête. Les choses progressent plutôt bien pour moi, je n’ai pas à me plaindre. Alors, aussi longtemps que je joue à ce niveau, tant que j’ai le feu sacré, je continue. »
Quant à ce boulot si taxant, comme le mentionnait son père Srdjan, voici ce que fiston a mentionné à Wimbledon, il y a quelques semaines. « C’est comme une implication étalée sur les 365 jours de l’année. C’est comme un mode de vie, pour moi. Ce n’est pas un obstacle. »
Avant d’ajouter : « Ce n’est pas quelque chose que je ressens comme un fardeau. C’est juste que je choisis de le faire et j’aime ça. »
Quand c’est l’arbitre qui se blesse
Des temps morts médicaux, c’est chose courante au tennis.
Mais un arbitre qui interrompt le match pour recevoir un traitement, c’est plutôt rare.
Rarissime, même.
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C’est pourtant ce qui est arrivé pendant la finale du tournoi de Hambourg, remporté par la vedette locale, l’Allemand Alexander Zverev, le 30 juillet. Alors que le grand Allemand menait 7-5 et 4-1, Mohamed Lahyani a demandé de l’aide, visiblement affecté par une blessure au pied droit.
Lahyani, comme on le sait, est probablement la figure la plus connue chez les arbitres de chaise dans le tennis professionnel. Très médiatisé et apprécié des joueurs, sa blessure n’a laissé personne indifférent, comme en témoigne cette réaction sur Twitter par l’Australien Thanasi Kokkinakis : « Ha ha ha… on aura tout vu ! »
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