Photo : Getty Images
Plusieurs vedettes du tennis ont leurs fans. Certain(e)s sont d’irréductibles supporters qui voyagent partout dans le monde.
Mais lorsqu’ils viennent en groupe, parcourant le monde ensemble pour encourager leur idole, c’est un phénomène plus rare. Et quand ils ont l’allure des Carota Boys, là, on frôle littéralement le délire.
Car cette bande de joyeux drilles, déguisés en carottes et dévoués aux succès de l’Italien Jannik Sinner, a fait son apparition au tournoi de Rome, ce printemps, avant de se rendre à Paris, puis Wimbledon pour encourager son favori dans ces deux épreuves du Grand Chelem.
Et ces partisans ont pu s’approcher de leur icône, début septembre, aux Internationaux des États-Unis, dernier tournoi majeur de la saison.
Inutile de chercher bien loin pour comprendre la naissance de cette bande saugrenue. Les gens aux cheveux roux ont souvent été affublés du surnom « poils de carotte » ou encore, en anglais « Carrot top » ou « Red Hair ». Nos drôles de supporters auraient pu se recouvrir la tête de perruques aux cheveux de feu, mais ils se sont dit qu’ils seraient plus voyants ainsi.
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Et ils ont fait mouche.
Le fait que Jannik Sinner ait été surpris en train de croquer le légume orange sur son banc, lors du tournoi de Vienne en 2019, n’est pas étranger à la genèse de cette histoire.
Qui sont-ils ?
Six jeunes hommes de la petite ville de Revello, dans le Piémont (nord-ouest de l’Italie), âgés de 26 à 28 ans : Enrico Ponsi, Francesco Gaboardi, Alessandro Dedominici, Alberto Mondino, Lorenzo Ferrato et Gianluca Bertorello.
En regardant les différents clichés qui emplissent leur compte Instagram, on comprend que tous ne participent pas systématiquement aux voyages.
Si la plupart des gens sourient en les apercevant, d’autres, comme le légendaire joueur devenu commentateur John McEnroe, ne peuvent plus les voir. « Ça va trop loin, ils ont l’air ridicules ! », déclarait Big Mac au réseau français Eurosport.
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Chose certaine, ils ne passent pas inaperçus et ils le savent.
Voilà un phénomène qui nous revoie immédiatement à celui de la Genie Army, au milieu de la décennie précédente.
Quand la jeune Canadienne Eugenie Bouchard avait pris d’assaut le tennis mondial féminin en 2014, elle est tombée sous le charme planétaire des amateurs et, particulièrement d’un groupe de jeunes Australiens qui ont affiché leur allégeance dans les gradins lors de ses matchs.
Le tout a commencé en Australie, quand Genie a atteint la demi-finale de ce premier tournoi majeur de la saison.
Déjà, cette douzaine de jeunes passionnés l’avait adopté et allait traverser le monde, jusqu’à l’Omnium Banque Nationale de cette année-là, afin de lui prodiguer leurs encouragements.
Bouchard leur a rendu la pareille, acceptant de se faire photographier en leur compagnie, un souvenir aussi inoubliable, certes, que celui que viennent de dégoter les Carota Boys avec Jannik Sinner.
La Genie Army a accompagné la Montréalaise pendant quelques années avant que leur ferveur ne se dissipe.
On peut donc se demander quelle sera la longévité des Carota Boys. Chose certaine, si Jannik Sinner justifie l’immense potentiel que tous voient en lui, ces amateurs italiens auront besoin d’un solide budget de voyage pour les années à venir.
L’automne de Félix
Une semaine après que son US Open 2023 se soit terminé prématurément, Félix Auger-Aliassime a publié cette photo accompagnée de trois autres où, seul, il s’est reposé et ressourcé.
Sur un court d’entraînement tranquille ou encore dans des endroits de villégiature.
Après une année 2022 marquée de ses quatre premiers titres en plus de trois triomphes mondiaux en tournois collectifs (Coupe ATP, Coupe Laver et Coupe Davis), le Québécois ne s’attendait certes pas à égaler une telle collection de réussite. Mais il était loin de se douter que 2023 serait aussi pénible.
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Perte de repères, blessure au genou, perte de confiance, tout s’est enchaîné pour aboutir à un dossier de 14-15. Il s’est incliné dans 10 de ses 12 dernières rencontres.
Il avait manifestement besoin de calme et de décompression, car malgré ce qu’on en croit, les plus gros défis sont à venir.
Dans un intervalle d’un mois (10 oct. au 10 nov.), il devrait en théorie défendre les points de ses deux titres en ATP 250, d’un titre en ATP 500 en plus d’une demi-finale en Masters 1000. Et s’il répétait exactement ces exploits, en quatre événements, il n’obtiendrait pas un seul point de plus. En revanche, toute performance inférieure le fera dégringoler au classement.
C’est la réalité du tennis.
FAA est jeune et il aura le temps de rebâtir sa confiance. Cet automne, il devra limiter les dégâts, ne pas trop s’arrêter aux points de classement et retrouver cette solidité mentale qui est à la base de tant de succès tennistiques.
Mariage prochain WTA-ATP ?
Une fusion de la WTA et de l’ATP pourrait-elle survenir plus tôt qu’anticipé ?
C’est du moins les signaux qui se multiplient à travers le monde du tennis au cours des derniers jours. Et le journaliste Simon Briggs, du média britannique Telegraph, s’est ajouté aux autres le 3 septembre, alors qu’il laisse présumer une rencontre de deux jours à Londres, plus tard au cours du mois, entre les représentants des deux circuits du tennis professionnel.
Si plusieurs gros noms du tennis espèrent une telle fusion depuis longtemps, ne serait-ce que pour des raisons de logique, de logistique, de revenus, d’équité des bourses et autres considérations, voilà qu’une autre justification point à l’horizon.
On voudrait s’assurer de prévenir une implication trop grande, voire une prise de contrôle de l’ATP par des groupes de l’Arabie Saoudite. Des instances richissimes de ce pays du Moyen-Orient ont déjà attiré chez eux de gros noms du soccer international (Ronaldo, Neymar), en plus d’étendre leur mainmise sur le golf professionnel masculin, et lorgnent maintenant du côté de l’ATP.
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Déjà, l’ATP étudie la possibilité d’ajouter un 10e tournoi Masters 1000, dans la capitale du pays, Ryad. Qui plus est, le circuit masculin a accordé à ce pays la tenue du championnat de fin de saison des 21 ans et moins, connu sous le nom des Finales Next Gen, pour les cinq prochaines éditions. Le tournoi aura lieu dès cet automne, du 28 novembre au 2 décembre, dans l’amphithéâtre intérieur King Abdallah Sports City de Djeddah, la deuxième ville du pays.
Mais, plus simplement, une telle fusion permettrait de renforcer la marque de ce sport à travers la planète. Des discussions ont été amorcées à ce sujet, après la pandémie, et particulièrement en début d’année, en Australie, lors du lancement de la United Cup.
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